pèlerinage de Saint Victor 2013


le Pèlerinage de Saint Victor dans les années 1950, dessin figurant en tête du bulletin mensuel "Nostré Clouqué" des paroisses d'Ayrens, Saint Victor, Aleix

Dimanche 15 septembre 2013 aura lieu le Pèlerinage annuel de Saint Victor qui fêtera cette année son 100ème anniversaire.
 
C'est vers Notre Dame des Sept Douleurs que viennent prier les pèlerins.
 
Rappel ou information, selon le degré de culture religieuse: les sept douleurs de la Vierge, souvent représentées sous la forme de sept glaives qui la transpercent (comme sur un des vitraux de l'église de Saint Victor) sont les suivantes:
 
1 : La prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus. (Luc, 2, 34-35)
2 : La fuite de la Sainte Famille en l'Égypte. (Mathieu, 2, 13-21)
3 : La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple. (Luc, 2, 41-51)
4 : La rencontre de Marie et Jésus sur la Via Crucis. (Luc, 23, 27-31)
5 : Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27)
6 : Marie accueille son fils mort dans ses bras lors de la Descente de Croix (Mathieu, 27, 57-59)
7 : Marie abandonne le corps de son fils lors de la mise au tombeau. (Jean, 19, 40-42)
Le "Stabat Mater" est l'expression de la douleur de la Vierge à la mort de son fils:
 
Debout, la Mère des douleurs,
Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive transperça.
(extrait du Stabat Mater)

Les archives concernant Saint Victor sont assez modestes, et il est bien difficile de reconstituer un historique certain du Pèlerinage. Il s'est dit que ce pèlerinage existait déjà au XVIIème siècle, ce qui est vraisemblable. Il est en tous cas certain qu'il a été relancé au début du XXème, semble t-il à la suite d'un vœu obtenu par une paroissienne voisine. Lors d'une réunion organisée par la municipalité de Saint Victor et le Comité des Fêtes en juillet 2012, des échanges ont eu lieu sur ce sujet, avec des témoignages parfois concordants, parfois différents.

Par contre, on peut se baser sur plusieurs éléments de certitude:

1/ La statue de la Descente de Croix, la Vierge tenant Jésus mort dans ses bras, qui est intégrée au retable de l'église de Saint Victor est de la fin du XVIIIème siècle, ou tout début du XIXème. Sa place privilégiée au centre de l'autel témoigne d'une dévotion particulière en ce lieu qui date donc de l'Ancien Régime



2/ Dans les années 1910-1914, la perspective de la guerre paraissait inévitable, et on comprend que des habitants de Saint Victor et des communes voisines aient voulu resserrer leurs liens avec leur église et les traditions de leur paroisse

3/ Le Pape Pie X décide en 1914 de fixer la date de Notre Dame des Sept Douleurs au 15 septembre de chaque année



4/ C'est dans ce contexte de temps troublé et d'actualisation de la fête de Notre dame des Sept Douleurs que renait le pèlerinage de Saint Victor.

Le Pèlerinage connut un grand succès jusque dans les années 1990, puis survit jusqu'aujourd'hui sous une forme plus modeste, mais qui continue à attirer des fidèles inconditionnels, et assure un rendez vous de piété populaire dans ce lieu de solitude.
 
Le 5 mai 2013, place Saint Pierre à Rome, le Pape François rappelait que "la piété populaire est un trésor de l'Eglise".
 
 
 
 
 
remerciements à M. et Mme Gérard Deydier pour leur envoi de ces photos du Pèlerinage en 1960
 
 
 
pèlerinage Saint Victor 2012

arrêt à une station du chemin de croix

arrivée sur le haut de Saint Victor

préparation de la messe

vente des gâteaux à la fin du pèlerinage
 
 
 
 
 
 



chantier de l'école



l'ancienne école de Saint Victor, avant travaux
 

Six routiers scouts (chef scouts de 18 à 25 ans) de Rosny sur Seine (Yvelines), ont campé une semaine à Saint Victor en août. Ils ont traversé une partie du Cantal à pied, venant de la chapelle de Chastel sur Murat, et sont arrivés à Saint Victor le 19 aout. Le but de leur camp était double : rendre utilisable l’ancienne école et assurer l’Angélus dans l’église trois fois par jour.

L’école de Saint Victor, construite au XIXème siècle selon le modèle hygiéniste des bâtiments scolaires de l’époque (hautes fenêtres, plafond de 4 mètres de hauteur), avait été abandonnée au début de la deuxième guerre mondiale. Depuis, les gravats et ferrailles s’y étaient accumulés, les vieux volets métalliques rouillés pendaient dangereusement et le plafond était en train de s’effondrer. Les routiers ont mené un chantier de désossage complet de toutes les parties friables.
 
 
 

L’école peut désormais être utilisée comme lieu de dépannage sommaire en cas de pluie lors du pèlerinage de Saint Victor, et se substituer en cas de besoin au rez-de-chaussée du Presbytère.
 
après travaux de dégagement
 
Pendant leur séjour, la prière chantée de l’Angélus a été assurée trois fois par jour dans l’église, assurant ainsi un témoignage de jeunes catholiques dans une église sous-utilisée. Ils ont aussi remonté la grande croix de bois qui domine l’ancien autel de pierre utilisé autrefois lors du pèlerinage.